Les reportages - Inauguration Musée Jean Cocteau Menton - les 4 & 5 novembre 2011
Inauguration Musée Jean Cocteau
les 4 & 5 novembre 2011
Exposition Jean Sabrier
Collection Séverin Wunderman

Chaque année, des centaines de Japonais, fascinés par l'artiste, viennent à Menton. Presque comme en pèlerinage.
Ce musée est un témoignage de notre époque. Jean Cocteau était un précurseur sur la vérité. Il a inventé l'adolescence perpétuelle. Ça nous frappe quand on pénètre dans ce lieu ». Cette confidence signée Frédéric Mitterrand, à Menton, sur le seuil du musée dédié à l'artiste et inauguré officiellement hier matin, est une jolie métaphore pour qualifier la véritable cure de jouvence proposée aux visiteurs.
Une plongée au cœur du XXe siècle à travers l'œuvre éclectique du poète, peintre, dramaturge, cinéaste. « Il était un touche à tout. Et, sur ce point, il a été attaqué. Mais, après sa mort, la reconnaissance est devenue de plus en plus importante ». Terrible constat que celui du ministre de la Culture, mais qui ne laisse toutefois planer aucun doute sur la vitalité de son âme qui hante ce lieu.
Un esprit vivace et malicieux mais tellement vif. Celui d'un génie de son temps décliné en sept séquences réparties sur deux niveaux. Un véritable trésor que ses 250 œuvres sur les 1 800 confiées à la cité des citrons par Séverin Wunderman - chaque année, une nouvelle présentation sera exposée - , généreux donateur, mais surtout grand amateur de l'artiste, qui ne voulait absolument pas que sa « collection Cocteau soit dispersée » après sa mort.
C'était il y a six ans…
La volonté de cet homme a ainsi été respectée par Jean-Claude Guibal, député-maire et amoureux de Cocteau, qui a désiré ce temple de la culture dans sa ville, bâti « après une longue et belle histoire ». Séverin Wunderman, hélas, n'a pu assister à la pause de la première pierre du musée en décembre 2008. Mais il aurait été fier de l'édifice imaginé par un architecte, artiste lui aussi, Rudy Ricciotti, lequel est parvenu à l'insérer parfaitement dans le décor mentonnais.
4 500 m3 de béton qui semblent sortis tout droit de la Méditerranée et qui offrent au visiteur un jeu d'ombre et de lumière stupéfiant.
Et dans ce superbe écrin, on se sent bien. Parfaitement intégrés dans l'univers de Jean Cocteau après avoir timidement glissé nos pas dans les siens sur le parvis, véritable œuvre d'art représentant le lézard, calade de 350 m2 réalisée avec 35 tonnes de galets !
Une œuvre d'art dédiée à la culture qui a ravi Frédéric Mitterand : « C'est vraiment superbe ». Qui lui a également permis de se souvenir « de la mort de Cocteau. C'était le même jour que celle d'Édith Piaf. C'était bien plus qu'une simple coïncidence. C'était une image de la France qui s'en allait… Cocteau est l'un des rares artistes morts qui n'ont pas connu le purgatoire. Ici, à Menton, on se rend compte de son extraordinaire génie ».
Un petit coin de paradis, en tout cas, pour les visiteurs qui ne manqueront pas de se rendre dans ce musée «qui leur fera tourner la tête»…
Savoir +
Les entrées sont libres le premier dimanche de chaque mois.
Collection Séverin Wunderman