Thierry Fournier MACHINAL 2018

Machinal - Exposition personnelle de Thierry Fournier
du 24 mars au 28 avril 2018 - Villa Henry - Nice

Thierry Fournier 
Machinal


Isabelle Pellegrini présente Machinal à la Villa Henry, une exposition personnelle de Thierry Fournier qui fait suite à son accueil en résidence pour la création de En Vigie, associée ici à trois autres œuvres.
Aujourd’hui, de nombreuses images ne sont plus produites en relation immédiate avec l'œil humain, mais réalisées de manière autonome par des machines et des programmes. La plupart de ces « visions assistées » se déploient dans le domaine militaire ou sur le web (Google, Apple, Facebook...), la détection et l’anticipation
du comportement employant souvent des moyens similaires à des fins sécuritaires ou mercantiles. Ces « machines intelligentes » analysent les images mais peuvent aussi réaliser des actions autonomes, comme dans le cas des drones. Dans ce contexte, comment se définit encore notre propre regard et où se place notre
responsabilité ? Quel est notre rôle lorsque nous avons affaire à des systèmes qui ne prolongent plus seulement notre propre visée mais l’anticipent, voire s’y substituent ? Attendons-nous des machines qu’elles regardent à notre place – voire qu’elles nous regardent et nous définissent ? Que cherche-t-on à voir (ou à ne
pas voir) à travers elles ?
La démarche de Thierry Fournier pose fréquemment l’hypothèse fictionnelle que les choses (objets, paysage, réseau, machines...) seraient dotées d’une vie propre, en instaurant des situations de déplacement ou de confrontation avec elles. Avec l’exposition Machinal, il fait dialoguer quatre œuvres où notre regard est
indissociable de celui de ces appareils. Le terme de machinal désigne ici aussi bien une pensée qui ne prêterait plus attention à son objet (ou dont l’attention serait absorbée et captée par des dispositifs, comme sur internet) – que le regard produit par les machines elles-mêmes, de manière autonome : machinal comme
on dirait animal. Les cadres classiques du regard comme la perspective et l’horizon se redéfinissent alors comme un territoire partagé, voire négocié, entre notre propre vision et celle que des dispositifs déploient sur le monde et sur nous-mêmes.

En Vigie / Nice (2018) est une vidéo générative où un programme scrute un paysage d’horizon, en déployant un suspens cinématographique qui nous invite à épouser sa propre logique. L’installation Just in Case (2017) imagine ironiquement qu’un programme serait légitime pour détecter si nous sommes bien humains, nous rivant au spectacle de son calcul et à l’attente de son verdict. Avec Penser voir (2018), une caméra de surveillance « intelligente » visant une plage témoigne par une voix de synthèse de son incapacité à détecter quoi que ce soit. La série d’images numériques Non-Lieu (2016) utilise des photographies de bombardements trouvées sur le web et remplace tout ce qui permet d’en identifier le lieu par un motif de fond d’écran. À travers cet ensemble de quatre pièces, l’exposition propose une réflexion plus générale sur les liens et les limites entre l’humain et les machines, notre responsabilité et notre regard.

 

Autour de l’exposition
Une rencontre est organisée le 24 mars (juste après le vernissage, de 16h à 17h), en présence de Thierry Fournier, Isabelle Pellegrini et Fabienne Grasser-Fulchéri, commissaire d’exposition et critique d’art, directrice de l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux.
Pandore Édition publie également un livre d’artiste en édition limitée, comprenant un texte de la critique et philosophe Céline Flécheux (L’horizon, Klincksieck, 2014 ; L’horizon, des traités de perspective au Land Art, P. U. de Rennes, 2009), un entretien avec Isabelle Pellegrini et une documentation sur les œuvres.

En Vigie / Nice
vidéo générative (2018)
La vidéo générative En vigie / Nice instaure une relation paradoxale entre le regard et l’attente. Un paysage choisi est filmé en plan fixe. La vidéo est ensuite lue par un programme qui met en évidence chaque mouvement par une surbrillance blanche. L’ensemble de ces mouvements commande la lecture d’un crescendo d’orchestre, qui ne cesse de varier et dont le climax ne se produit jamais. La pièce crée une relation constante entre le regard d’une machine et notre propre regard, à la fois relayé et remplacé, autour de cet objet universel de la vision humaine qu’est l’horizon.
La série En Vigie déploie le même protocole sur plusieurs sites différents : Collioure en 2014, Strasbourg, Nice et Venise en 2018 – chaque fois face à un paysage fluvial ou maritime et scrutant les moindres évènements de leurs horizons.
Documentation : www.thierryfournier.net/en-vigie
Extrait vidéo : vimeo.com/thierryfournier/en-vigie-extrait


Commissaire d’exposition Isabelle Pellegrini
Du 25 mars au 28 avril 2018, sur RV

 

Vernissage en présence de l’artiste le 24 mars de 14h à 16h
Suivi d’une rencontre de 16h à 17h avec Thierry Fournier, Isabelle Pellegrini et Fabienne Grasser-Fulchéri,
commissaire d’exposition et critique d’art, directrice de l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux

 

Villa Henry 27 boulevard Carnot 06300 Nice - +33(0)6 61 93 02 52

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