Exposition Marc Alberghina - Menton 2017

Exposition Marc Alberghina
du 21 oct. au 20 nov. 2017 - musée Jean Cocteau - Menton

Le musée Jean Cocteau collection Séverin Wunderman consacre une exposition à Marc Alberghina, à l’occasion de son prix reçu en tant que lauréat de la biennale de l’UMAM (L’Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne), en 2016.


Quatre pièces majeures composeront le parcours : l’Auto-combustion, Canis Lingua, La Mère et une création inédite faite pour le musée, dont les visiteurs auront la surprise.

L’œuvre de l’artiste se situe dans la mouvance de l’art contemporain international, tout en étant ancrée dans l’art céramique populaire de Vallauris.

Les sujets traités sont graves tels que la mort, la société de consommation et ses pollutions, souvent triviaux et crus, voire irrévérencieux, mais toujours envisagés et produits avec une forte esthétique.

Marc Alberghina est né à Laval (Mayenne) le 31 mars 1959.
Il vit et travaille à Vallauris où il fut apprenti à l’usine Fady avant de se former dans différents ate-liers comme tourneur.
Cette année, le musée Jean Cocteau collection Séverin Wunderman lui consacre une exposition du 21 octobre au 20 novembre 2017 à l’occasion de son prix reçu en tant que lauréat de la bien-nale de l’UMAM (l’Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne) en 2016.

La démarche de Marc Alberghina
L’oeuvre de Marc Alberghina se situe dans la mouvance de l’art contemporain international tout en étant ancré dans l’art céramique populaire de Vallauris. Les sujets traités sont graves tels que la mort, la société de consommation et ses pollutions, souvent triviaux et crus, voire irrévéren-cieux, mais toujours envisagés et produits avec une forte esthétique.
« Tout en surfant en conscience sur un excès de sensationnalisme, Marc Alberghina adopte une esthétique qui pourrait être qualifiée de « décadente » si elle n’était pas aussi cultivée, emplie de références iconographiques à l’art ancien – celles des ex-voto, des vanités, ou de la figure du mar-tyr, parmi d’autres – et imprégnée des textes et rituels de la religion catholique… Grâce à l’élé-gance visuelle et au sens aigu de la narration qui le caractérisent, il évite toujours « sur le fil » les écueils du scabreux ou du racolage facile… » (Frédéric Bodet, Séduire et horrifier)
Le corps humain, son propre corps, prend vie (ou se disloque) dans un monde singulier de repré-sentations de la société contemporaine, de l’histoire des formes, qu’il se représente en Saint Sé-bastien ou en corps calciné par l’auto-combustion dans un téléviseur.
Son oeuvre dégage une force et une violence singulière générée par la prouesse d’une technique qu’il maîtrise. La passion et le désir sont les thèmes principaux de son oeuvre. Il traduit en sculp-ture les sentiments humains et les sensations uniques. On pourrait dire de lui qu’il est un « expressionniste » sculpteur. Il nous rappelle notre condition humaine.

« Une condition trop volontairement évacuée de notre champ de réflexion et de vie où la con-sommation permanente d’images trafiquées aussi factices qu’édulcorées qui tiennent lieu d’icônes modernes faciles et gratuites ressemble à s’y méprendre à un cannibalisme qui ne cache que trop bien son nom sous des apparences soi-disant civilisées. » (Yves Peltier, Texte sur l’inten-tion créatrice, oeuvre n°2 : « FESTIN/Offrande »)


Les oeuvres présentées dans l’exposition
A l’occasion de l’exposition au Musée Jean Cocteau, Marc Alberghina a conçu un groupe de sculptures Le Roi, la Reine et le sujet pour intégrer l’espace épuré de l’architecte Rudy Ricciotti, construit en hommage à Jean Cocteau.
Ne cherchons pas à ordonner les ornements, le mouvement, les contrastes de couleurs. Cet ex-traordinaire ensemble, que le visiteur devra pénétrer mentalement, est pour l’artiste prétexte à retravailler les Saints Patrons de la sculpture baroque d’Outre-Rhin, leur splendeur et leur ri-chesse. Chaque couvent ou monastère laissait alors libre cours à l’imagination des religieux qui couvraient de pierres précieuses et d’ornements les squelettes des martyrs locaux. L’artiste s’ap-proprie ici le sujet et laisse aller sa créativité en utilisant toutes les richesses matérielles dont il peut disposer. Il ne manque pas non plus de nous ramener vers le monde contemporain car chez lui tout sujet est le reflet d’un environnement.

Auto-combustion
En créant cette oeuvre Marc Alberghina décadenasse au fond de ses entrailles une porte à double battant couverte de ferronneries splendides mais bardées de défenses. Car cette porte est celle derrière laquelle s’abritent mythes et symboles, rêves cauchemardesques et imagination les plus folles. Après avoir tracé dans notre civilisation un nombre considérable de voies toutes étrangères à la raison, le feu conserve tout son pouvoir de fascination pour les amateurs de l’étrange, du paranormal et des pratiques extrêmes. (P. Favardin, Autocombustion spontanée)
L’oeuvre pose un regard critique sur cette invention qui phagocyte l’homme, la télévision. L’ar-tiste se représente carbonisé dans l’écran : cette destruction par le feu symbolise, pour Alberghi-na, la renaissance et la purification. C’est aussi l’image et la mise en scène de l’artiste assujetti au marché de l’art. Cette combustion peut aussi être celle de Vallauris qui a perdu sa tradition arti-sanale. Marc Alberghina se pose « comme fer de lance » du retour aux valeurs de cette ville, à sa qualité originelle qu’il revisite.

Canis lingua
Une langue monumentale sera présentée dans cette exposition. Cet organe, objet de provoca-tion, suscite le dégoût ou parfois la fascination de certains spectateurs. Elle fait partie des repré-sentations populaires du corps humain, bien que rarement reproduite.
Pour Alberghina, au-delà de la représentation-même, la langue est le moyen de communiquer en général et plus précisément, elle est le « véhicule » de sa pensée, l’expression de son langage particulier.
« Marc Alberghina choisit une stratégie, celle du partage. Il donne, partant du principe que cette appréhension doit être aussi et, avant tout, une appropriation. Il donne à voir ses oeuvres, en es-pérant secrètement qu’on les lui arrache des mains… La relation au regardant doit donc, à ses yeux, être directe. Ce dernier est frontalement et immédiatement mis en relation avec ses oeuvres. Il est invité pour ne pas dire « contraint » à voir ce qui est à l’oeuvre et qui est, aussi, son « oeuvre »… » (Yves Peltier, Canis Lingua, Marc Alberghina, Madoura, lieu d’art, d’histoire et de création, 2014.)
Et le jeu continue avec la Mère, pièce énigmatique, monumental utérus portant une des couleurs du deuil. Traité entre l’élément architectural décoré et la sculpture figurative, elle se décompose en deux parties distinctes : un premier élément, incubateur robotisé décoré comme une vieille chambre et surmonté de cols de cygnes tel des trompes utérines « Empire ». Puis, en dessous, une lessiveuse emplie d’avortons précieux et lustrés, de formes indistinctes mêlant instruments, escargots, têtes animales, une vie grouillante et irréelle.


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Tarifs :
Tarif plein : 5 € 
Visite guidée : 6 €

Musée Jean Cocteau collection Séverin Wunderman - 2, quai de Monléon - 06500 Menton - Tél. : + 33 (0) 4 89 81 52 50 - www.museecocteaumenton.fr  
Horaires d’ouverture :
Le musée est ouvert tous les jours de 10 h à 18 h sauf le mardi et le 1er novembre

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